VIE PRATIQUE

MON RÉGIME PALEO (EMMA VICKENS)

Le résumé du livre

Le régime dit « Paléo » serait-il l’un des meilleurs possibles du fait qu’il serait pratiqué par des millions de personnes dans le monde et depuis environ 2,5 millions d’années ? Notre organisme serait-il programmé depuis la nuit des temps pour n’ingérer que des légumes et des fruits bios, de la viande d’animaux élevés à l’air libre et pour ne boire que de l’eau de source très pure ? Faut-il s’inspirer d’un mode de vie datant d’avant l’invention de l’agriculture pour parvenir à la pleine santé et éviter carences et maladies ? Dans le régime paléo, les céréales, légumineuses et produits laitiers (sauf ceux au lait de chèvre) sont proscrits. Et bien entendu, ni « junk food », ni nourriture transformée industriellement de quelque manière que ce soit, ni sucreries, ni charcuteries, ni café, ni vin, ni alcool ne sont autorisés. Dans ces conditions, l’auteure nous promet que ce mode de vie paléo permet de se sentir en meilleure santé, d’augmenter son niveau d’énergie et même de perdre du poids. Ce changement d’habitudes alimentaires devrait pouvoir porter ses fruits au bout de trois semaines à un mois, nous promet-on. Cela pourrait donner envie d’essayer…

Ma critique

« Mon régime paléo » est plus un livre de recettes de cuisine qu’un essai à proprement parler. En effet, la théorie et les généralités sur cette curieuse façon de se nourrir n’occupe qu’à peine un tiers du livre alors que les recettes prennent tout le reste. Madame Vickens propose en effet autant de recettes différentes que de jours d’un mois complet avec petit déjeuner, déjeuner, collation et dîner. C’est extrêmement varié, apparemment délicieux (nous n’avons encore rien testé…) et même assez sophistiqué. L’apprenti « paléo » ne risque pas de se lasser car cela change tout le temps. Il remarquera aussi une importante présence de patate douce, lait de coco, beurre de coco et sucre de coco. Sans parler de toutes les épices, avocats et autres fruits et noix exotiques que ne connaissaient certes pas ce bon Cromagnon. Ce régime n’est donc pas l’exacte imitation de ce que mangeaient nos ancêtres avant l’agriculture (pêche aléatoire, chasse et cueillette saisonnière de baies et plantes sauvages). En examinant de plus près ces recettes, on s’aperçoit aussi que l’abondance pour ne pas dire la profusion (qui peuvent d’ailleurs amener à l’excès et donc à l’exact contraire de l’effet recherché) est encore bien présente. Se priver de l’apport calorique et protéinique des céréales amène à manger des produits animaux (œufs, poissons, viande et même « bacon », tiens, tiens…) trois fois par jour. N’est-ce pas un peu trop ? Ouvrage intéressant pour certains mais qui manque un peu de preuves établissant scientifiquement sa réelle efficacité (sources, références, notes, bibliographie auraient été les bienvenues).

Ma note

3,5/5

ESSAISLOISIRSVIE PRATIQUEvoyages

BUSHCRAFT, LE GUIDE DU BIVOUAC POUR CUISINER EN PLEINE NATURE (DAVE CANTERBURY)

Le résumé du livre

Vivre au plus près de la nature procure souvent un sentiment de bien-être. Pour le citadin pris entre béton et goudron, c’est toujours un plaisir et un certain dépaysement de randonner, de bivouaquer et de cuisiner quelque temps à l’extérieur. Et même de se sustenter de ce qu’il peut éventuellement trouver à disposition. Selon les saisons, quelques cueillettes sont possibles (châtaignes, glands, baies sauvages, champignons, ail des ours), mais chasse et pêche peuvent se révéler aussi réglementées qu’aléatoires. Se déplaçant à pied et ne disposant que d’un sac à dos, notre chasseur-cueilleur 2.0 se retrouve également limité par le poids qu’il peut transporter. D’où la nécessité de fabriquer, avec ce qu’il trouve sur le terrain, le matériel ou les ustensiles nécessaires à son projet. Mais quels sont ceux qu’il doit impérativement emporter, ces cinq objets de survie indispensables au bushcrafteur ? Quels habits emporter ? Quel sac à dos ? Quel matériel de couchage, de cuisine, de chasse, de pêche, etc ?

Ma critique

Relativement bien illustré de dessins et croquis, cet ouvrage peut être d’une certaine aide pour qui veut se lancer dans cette aventure en milieu naturel, en autonomie et en toute saison. Il fait suite à un autre titre éponyme, plus général, celui-ci s’attachant plus à la cuisine en plein air, mais présentant aussi d’autres aspects de cette discipline assez récemment venue d’outre Atlantique. Selon la définition de Wikipédia, « le bushcraft, plus rarement woodcraft, ou art des bois, est une activité de loisir qui consiste à mettre en pratique des compétences et connaissances permettant de vivre de manière agréable dans la nature, en la perturbant de façon minimale et de la manière la plus autonome possible. ». Un certain nombre de notions et de réalités restent cependant très américaines (animaux, plantes, environnement, réglementations). L’éditeur aurait pu proposer, ne serait-ce qu’en notes de bas de pages, des « adaptations » ou explications pour le public et l’environnement européen, en ne se contentant pas de simplement traduire un texte intéressant, bien écrit et sans doute très utile à qui voudra se lancer à vivre ainsi quelques jours ou plus dans la nature. À noter également la présence de nombreux « Trucs et astuces du Bushcrafteur » parfois peu connus comme ce thé d’aiguilles de pin obtenu en plongeant de jeunes pousses d’épicéa, pin, sapin ou mélèze, mais non de thuya (toxique) dans le l’eau bouillante ou comme ce filtre à eau monté avec les moyens du bord (herbes sèches, charbon de bois, cailloux et sable fin avec éventuelle adjonction d’un filtre à café en papier).

Ma note

4/5

DIVERSSCIENTIFIQUETEMOIGNAGEVIE PRATIQUE

20 INITIATIVES QUI FONT BOUGER LA FRANCE (J.L. ETIENNE & G. VANDERPOOTEN)

Le résumé du livre

Avez-vous déjà entendu parler de M2i Life Sciences, d’Acta Vista, de Divertimento, de Hemarina, de Qwant, de Rasodee-Mines Albi, du Micro des Ailes, des Espérances Banlieues, de Jolokia, de Simon de Cyrène ou des Reporters d’Espoirs ? Pas forcément. Pourtant, ce sont des initiatives innovantes, des projets originaux qui, à partir de rien ou de peu de choses, créent des richesses, des emplois ou de la solidarité, permettent d’ouvrir des voies nouvelles, de bâtir l’avenir et donc de faire bouger une France qui ne manque pas d’idées pour sortir du marasme, de la désindustrialisation, du chômage de masse et de la pauvreté. De nombreux domaines sont abordés : le « Made in France » avec SEB, Armor et les Jeans 1083, la transition écologique, le patrimoine culturel, la haute technologie avec un moteur de recherche français, un ver marin qui peut sauver des vies et des déchets dangereux enfin valorisés, sans oublier la démocratie active, la citoyenneté et la solidarité avec le collectif des SDF de Lille entre autres…

Ma critique

« Vingt initiatives qui font bouger la France » est un ouvrage d’enquête journalistique assez court et assez agréable à lire. Chaque domaine est introduit par un petit texte du docteur Jean-Louis Etienne, célèbre explorateur des pôles, qui sert un peu de fil rouge pour toutes les initiatives. Celles-ci sont présentées de façon un peu succincte en quelques pages se terminant toutes sur une adresse internet qui devrait permettre aux plus curieux de continuer à s’informer plus complètement sur le sujet. Certaines initiatives sont plus intéressantes ou inspirantes que d’autres. On découvrira par exemple l’adaptation que lança la firme SEB pour en finir avec l’obsolescence programmée. Enfin des appareils ménagers réparables facilement, ce qui nécessite la formation de personnels qualifiés, la mise à disposition d’un stock de pièces détachées, et la transformation de tout le processus de fabrication (qualité des composants et accessibilité pour d’éventuelles réparations). L’histoire de la redynamisation du petit village de Faux-la-Montagne est assez touchante et mérite à elle seule le détour. À lire pour sortir de la morosité et du pessimisme. Oui, on peut encore créer, innover et même faire des découvertes dans notre beau pays !

Ma note

4/5

DIVERSLOISIRSVIE PRATIQUE

JARDINAGE ET POTAGER FACILE POUR DÉBUTANTS (LUC BRUYERRE)

Le résumé du livre

Réussir son jardin potager bio, l’entretenir mois après mois et être récompensé par la production de beaux et bons légumes est une entreprise aussi passionnante que gratifiante mais qui peut sembler pleine d’embûches pour le débutant. Mais un peu de courage, de soin et de patience peuvent assez facilement amener à la réussite à condition de respecter certaines règles : bien choisir l’exposition de son carré de potager (légumes et plantes ont besoin de 6 à 8 heures d’exposition au soleil chaque jour d’avril à octobre, donc attention à l’orientation et à l’ombre portée par la végétation alentour) ; disposer d’un sol de bonne qualité (40% de sable, 40% de limon et 20% d’argile, si ce n’est pas le cas, l’amender par des apports divers), avoir quelques bons outils (fourche bêche, binette, serfouette, grelinette, râteau, sécateur, etc), savoir quand, quoi et comment semer (rechercher les graines paysannes, les variétés anciennes et fuir les hybrides F1 non reproductibles), planter au bon moment, associer les cultures, faire des rotations, arroser intelligemment, gérer les attaques de parasites pour enfin finir par récolter et conserver…

Ma critique

Cet ouvrage qui se veut didactique et qui s’adresse en priorité à des débutants reste quand même assez technique, précis et de si grande qualité que même le jardinier confirmé pourra y trouver quantité d’utiles recommandations et de précieux conseils. On sent que l’auteur domine son sujet et a su parfaitement détailler la démarche en restant assez exhaustif et en évitant de survoler le sujet comme c’est souvent le cas dans ce genre d’ouvrage. Ce livre est une vraie boite à outils et à idées pour tous les jardiniers. Il est enrichi de nombreuses photos, dessins et illustrations. On notera aussi la présence de petits encarts présentant toutes sortes de trucs et astuces, comme avoir une idée du ph de son sol en observant la couleur des hortensias par exemple. Tout est bio avec une bonne dose de permaculture (travail des buttes, compostage, mulching, technique du mille feuilles). Mais on reste dans le simple et le compréhensible sans aller jusqu’à aborder les arcanes de l’influence de la lune, voire de la biodynamique. Le lecteur trouvera également en fin d’ouvrage de très utiles tableaux présentant les périodes de culture, le regroupement des légumes pour les rotations, les associations de légumes et les plages optimales de ph pour de nombreuses plantes. Au total, un livre à conseiller à tous, débutant comme averti, voire chevronné, vu que da ns ce domaine, on ne cesse jamais d’apprendre.

Ma note

4,5/5

PHILOSOPHIQUEVIE PRATIQUE

CE QUE TU AS BESOIN D’ENTENDRE AUJOURD’HUI (MARIANNE VIALLET)

Avec ce charmant petit ouvrage, on nage dans le bien-être, le « feel good » et la zénitude . Cette série de 141 conseils et recommandations bien marquées au coin du bon sens, de la psychologie et de la philosophie un brin teintée de bouddhisme devraient nous être bien utiles tant ils sont tous très judicieux pour cheminer sur la voie pas forcément évidente du bonheur qui est peut-être ailleurs que « dans le pré ».

À conseiller à celles et ceux qui sont en recherche d’un mieux-vivre et d’un mieux-être, autant dire à tout le monde !

Ma note

4,5/5

 

VIE PRATIQUE

EN ROUTE VERS L’AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE (ROBERT ELGER)

Le résumé du livre

Etre autonome, c’est arriver à se suffire à soi-même. Etre autosuffisant dans le domaine alimentaire, c’est produire tout ou partie de nos besoins en nourriture. Pour y parvenir, il faut disposer d’un peu de terrain (l’auteur propose 6 à 8 ares soit 600 à 800 m2). On y installera un verger, un potager (même modeste), une petite basse-cour, quelques ruches et pourquoi pas quelques cages à lapins. Si l’on veut devenir encore plus autosuffisant et donc récolter en plus ses céréales et ses protéagineux, il faudrait disposer d’un terrain nettement plus étendu (12 à 25 ares au minimum). Mais il est possible de fournir une famille en légumes presque toute l’année avec seulement 2 ou 3 ares. Cette quête demandera cependant quelques capacités dans de nombreux domaines : botanique, météorologie, agronomie, maraichage, arboriculture, aviculture et apiculture. Sans oublier l’outillage indispensable…

Ma critique

« En route vers l’autosuffisance alimentaire » est un guide de référence pour le jardinier et l’éleveur amateur. En plus de nombreuses photos et tableaux de toutes sortes, il y trouvera de nombreux conseils judicieux sur la conduite du jardin potager, un peu moins sur celui du verger (la taille des arbres fruitiers juste abordée, seule la greffe en écusson est proposée), beaucoup sur l’élevage des poules et à peine quelques lignes sur celui des lapins. Le paragraphe consacré à l’apiculture semble un peu léger également. Quant à la permaculture, en dehors du fait que c’est la méthode qui respecte le plus le processus naturel et demande le moins de travail au jardinier, elle n’est envisagée que sur le thème des cinq zones du terrain. Le lecteur restera donc sur sa faim sur certains sujets. Qui trop embrasse, mal étreint, dit-on. Cet ouvrage de vulgarisation bien conçu et fort intéressant permettra surtout d’avoir une première vision d’ensemble du sujet. Libre à chacun de creuser ensuite. Alors, à nos binettes et à nos fourches-bêches et au boulot !

Ma note

4/5

VIE PRATIQUE

UN POTAGER SUR MON BALCON (PHILIPPE ASSERAY)

Le résumé du livre

Un jardin sur un balcon ou une terrasse ne remplacera jamais vraiment un véritable potager de pleine terre même s’il mesure une surface de 50 m2. Il est donc illusoire de rêver nourrir une famille avec les récoltes produites dans quelques bacs et pots, même de belles dimensions. Mais, il reste quand même le plaisir de voir pousser toutes sortes de légumes et d’herbes médicinales ou aromatiques, fraiches et bio, et de déguster quelques tomates cerises à l’apéritif, des courgettes ou des bettes en gratin et des fraises au dessert, le tout produit sans véritable jardin.

Ma critique

« Un potager sur mon balcon » est un guide très bien fait pour aider le néophyte à se lancer dans cette culture assez particulière. L’auteur commence par toutes sortes de recommandations sur la faisabilité de la chose. (Poids des jardinières, de la terre, respect des règles de co-propriété, problème de l’eau, etc.) Il étudie chaque plante qu’il propose de cultiver de cette manière. Le lecteur découvrira que l’on peut faire pousser plus de plantes qu’il ne s’imagine à condition de tenir compte de tous les facteurs « limitants » (exposition, vent, contenants, arrosages plus fréquents, etc.) Cet ouvrage de qualité comportant de nombreuses photos et illustration de techniques de semis ou plantation diverses est plutôt à conseiller aux jardiniers débutants.

Ma note

4/5

ESSAISVIE PRATIQUE

VIVRE EN AUTO-SUFFISANCE (DICK & JAMES STRAWBRIDGE)

Le résumé du livre

Qu’est-ce que l’auto-suffisance ? La capacité de subvenir soi-même à ses besoins en ayant le moins possible recours aux commerces, aux services et autres distributeurs d’énergie. Après divers essais, les Strawbridge qui pratiquent depuis ds années ce mode de vie « décroissant » et proche de la nature à Newhouse Farm, dans un joli coin des Cornouailles britanniques à moins de 10 km de la mer ont voulu témoigner de leur expérience et faire partager leurs savoirs. Leur autonomie s’exerce dans tous les domaines aussi bien celui de l’énergie (panneaux photovoltaïques, chauffe-eau solaire, éolienne et même un incroyable réacteur à biodiesel), que celui de l’eau (récupérateurs d’eau de pluie, toilettes sèches et filtration par sable ou par roselière à flux vertical des eaux usées), ou celui de la production de fruits et légumes, sans parler des élevages d’animaux domestiques ou du petit artisanat (bois, vannerie, poterie).

Ma critique

« Vivre en auto-suffisance » est un guide de très belle facture, très complet qui reprend presque chapitre par chapitre le célèbre ouvrage de John Seymour « Revivre à la campagne » (1976). Les belles images dessinées en noir ou sépia sont maintenant remplacées par de magnifiques photos couleur ou des croquis pastel et le simple papier rugueux est devenu papier glacé. Ce livre est une mine et un ouvrage de référence pour qui veut s’engager dans cette voie exigeante mais ô combien gratifiante. Tout est expliqué en détail. Le lecteur découvrira ou retrouvera toute une série de savoir-faire paysans, de précieux conseils de construction, isolation, jardinage, élevage. Comment construire une serre géodésique, un poulailler mobile, un four à pain en terre, un fumoir, une maison en paille… Comment faire son pain, son fromage, son vin, sa bière, ses confitures et tant d’autres choses. Sans aucun doute, le nouvel ouvrage de référence de l’autonomie et du retour à la terre !

Ma note

4,5/5