LA LOUVE DU CAP SPARTIVENTI (CHARLES LUCIETO)
Le résumé du livre
En moins d’un mois, sept splendides cargos récemment sortis des chantiers navals de la Clyde étaient partis en mer de Chine mais n’étaient jamais rentrés au port. Ils servaient comme auxiliaires ou comme transports de troupes et comptaient parmi les plus belles unités de l’escadre britannique que commandait le vice-amiral Wood. Toutes les recherches pour les retrouver ayant été vaines, Sir Harold Kilney, grand patron du Colonial Office, fait appel à l’agent secret James Nobody pour lui confier cette affaire. Celui-ci part immédiatement pour Shangaï accompagnés de ses deux fidèles lieutenants, Bob Harvey et Harry Smith. Mais à peine les trois hommes sont-ils arrivés sur place qu’Harvey disparaît sans laisser de trace et que le bureau de Nobody est cambriolé. Pour ne rien arranger, l’agent secret reçoit une lettre de menaces de mort émanant d’une mystérieuse société secrète chinoise appelée « Les compagnons de la Louve ». Aurait-elle quelque chose à voir avec la disparition des navires anglais et avec celle de son ami ?
Ma critique
« La louve du Cap Spartiventi » est un roman d’espionnage plein de rebondissements et de belles valeurs de courage, d’honnêteté et d’esprit chevaleresque comme on n’en écrit plus de nos jours. L’histoire est courte, fort bien écrite dans un style vif et agréable à lire. Le héros est une sorte de James Bond ou d’OSS117 avant l’heure. Bien que la série date de 1929 et reflète l’esprit optimiste de l’époque, c’est encore un plaisir de la découvrir. Le cadre est cette fois la Chine prise dans les soubresauts de l’avant-guerre, essayant de s’affranchir par tous les moyens de la tutelle anglo-saxonne pour parvenir à une certaine indépendance. En sous-main, l’URSS de Staline est à la manœuvre pour financer et manipuler les rebelles organisés en sociétés secrètes fort cruelles et fort inquiétantes. Mais Nobody et son équipe s’en tireront une fois de plus avec honneur et panache. C’est amusant, divertissant et un brin instructif pour la plongée dans cette période troublée de l’histoire secrète du monde.
Ma note
4/5
AU PAYS DE L’ÉPOUVANTE (CHARLES LUCIETO)
Le résumé du livre
À Londres, dans les années vingt, Lionel Walpool, rédacteur au Daily Magazine, a mystérieusement disparu. Il n’était ni dépressif, ni suicidaire et n’avait donc aucune raison de disparaître. Toutes les recherches engagées sont restées sans le moindre effet. En désespoir de cause, son directeur Sir Horace Londsale demande au célèbre détective James Nobody de s’occuper de l’affaire. C’est le seul homme capable d’assumer pareille mission. Lionel Walpool avait été le seul de sa profession à dénoncer dans ses articles les agissements coupables des bolcheviques russes opérant en Grande-Bretagne, tout particulièrement ceux d’un certain Borodine, ambassadeur officieux de Staline, et surtout agitateur et espion notoire. Celui-ci s’occupait surtout à financer les syndicats ouvriers anglais pour qu’ils déstabilisent à coups de grèves et d’émeutes le gouvernement de sa Majesté et à soulever les Sudistes chinois contre l’Angleterre. Walpool a bien été enlevé et embarqué dans un sous-marin en direction de la Russie. Nobody parviendra-t-il à aller là-bas arracher des mains des tortionnaires de la Tchéka ce malheureux journaliste ?
Ma critique
« Au pays de l’épouvante » est un roman d’espionnage datant de 1929 et écrit par un ancien des services secrets au courant de nombreuses choses cachées au grand public déjà à l’époque. Sa description des horreurs du Goulag, des tortures pratiquées à la prison de la Loubianka et de la sinistre réalité des camps de concentration de la Kolyma peuvent choquer une âme sensible. Le lecteur s’étonnera qu’il ait fallu presque un demi-siècle de plus pour que les œuvres de Soljenitsyne « L’Archipel du Goulag », « La roue rouge », permettent enfin à la vérité sur le pseudo-paradis communiste d’arriver au jour. Tout avait déjà été décrit chez Lucieto sous une forme « OSS 117 » bien sûr, mais la chape de plomb de mensonge diffusée par une presse aux ordres avait tout caché pendant aussi longtemps. Et il fallut encore attendre « Le livre noir du communisme » de Stéphane Courtois pour que l’ampleur des massacres soit reconnue… Fort bien écrites, pleines de rebondissements et de faits réels, ces aventures se lisent avec plaisir encore aujourd’hui. Le lecteur ferme le livre en regrettant que cela soit si vite terminé. Il a hâte de dévorer la suivante.
Ma note
4,5/5
LE COURRIER DU TSAR (CHARLES LUCIETO)
Le résumé du livre
À Tsarskoïé-Sela, l’agent secret James Nobody rencontre le général Soyekoff, grand responsable de la sécurité de la famille impériale. Il se désole de voir les émeutes se succéder et le sang couler dans les rues. De plus, les conjurations visant à renverser le Tsar se multiplient. Certaines viennent même de l’entourage du monarque. Il en est à ne plus pouvoir faire confiance à personne. Il pense que seul Nobody pourrait sauver la situation. En effet, même Bieletzkoff, un des chefs de l’Okhrana (police secrète) serait compromis. Sans oublier le fameux Raspoutine dont personne ne sait vraiment pour qui il agit. On dit qu’il commanderait les forces obscures, alors que la cour est déjà partagée ou plutôt déchirée entre les slavophiles et les germanophiles. Au milieu de toutes ces intrigues, le tsar Nicolas se sent bien seul. Il n’a même pas de parti pour le soutenir. De plus, l’impératrice Alexandra n’est pas bien acceptée à cause de ses origines. Beaucoup la surnomment « Niemka », l’Allemande, la Boche… Pour pouvoir mener à bien son enquête qui consistera à empêcher un nouvel attentat, James Nobody obtient de Soyekoff d’être intégré aux « Courriers du Tsar » ainsi aura-t-il les coudées franches pour circuler à sa guise dans le palais.
Ma critique
« Le courrier du Tsar » est un roman d’espionnage tout à fait classique. C’est le deuxième titre de la série « Les merveilleux exploits de James Nobody ». C’est une histoire complète qui se lit facilement tant le style est fluide et tant le rythme de narration est soutenu. Comme dans les autres titres, l’espion anglais est d’une totale efficacité. C’est un observateur digne de Sherlock Holmes. Aucune énigme ne lui résiste. Les rebondissements et les surprises ne manquent pas. En plus du plaisir de lecture d’une aventure divertissante, le lecteur aura droit à une plongée dans le monde de la cour impériale qui vit ses derniers jours, se sent condamné et est prêt à toutes les compromissions en particulier avec l’Allemagne. Le portrait de Raspoutine n’est pas piqué des hannetons. Le personnage est dépeint comme halluciné, alcoolique et obsédé sexuel. Intéressant.
Ma note
4/5
UN DRAME AU WAR-OFFICE (CHARLES LUCIETO)
Le résumé du livre
L’agent secret James Nobody est convoqué toutes affaires cessantes au Home Office par Sir Douglas Stewart, ministre de la guerre britannique. Celui-ci déplore que son secrétaire particulier vienne d’être retrouvé assassiné dans son bureau et que tous les plans directeurs de la défense aérienne du Royaume-Uni ainsi que les codes secrets permettant de communiquer avec les agents secrets à l’étranger aient été dérobés. Ces documents se trouvaient enfermés dans une armoire blindée dotée d’un verrouillage à code secret connu du ministre lui-même et de fort peu d’autres. Bizarrement, celle-ci a été ouverte puis forcée pour tromper Scotland Yard qui s’est retrouvé en premier sur les lieux, mais n’est arrivé à rien si ce n’est à brouiller toutes les pistes. Nobody commence à peine son enquête que déjà le cadavre du secrétaire est subtilisé et que les deux huissiers préposés à sa garde sont liquidés de deux balles dans la tête. Et très vite entre en scène, une certaine Jane Billingstone, espionne déjà repérée en Irlande et travaillant peut-être pour les Allemands…
Ma critique
« Un drame au War Office » est un roman d’espionnage de facture classique qui fait partie d’une série de douze volumes racontant « Les merveilleux exploits de James Nobody ». Heureusement chaque tome présente une histoire complète. Ce n’est donc ni une saga, ni un feuilleton à suivre épisode après épisode. Le style est très vivant, très fluide avec beaucoup de dialogues et donc fort agréable à lire même aujourd’hui. Publié en 1928, il est bien dans l’esprit de l’époque, plein de bons sentiments, de courage et de patriotisme. Il y a bien longtemps que l’on n’écrit plus ainsi. C’est donc amusant et divertissant de se plonger dans une aventure passionnante, bien ficelée et pleine de rebondissements. Cette série, oubliée aujourd’hui, rencontra un grand succès à l’époque avec plusieurs centaines de milliers d’exemplaires vendus. Cela demeure bien sûr un brin manichéen. Les méchants teutons le sont totalement et les gentils tous charmants et positifs. L’auteur devait être anglophile car tout repose sur l’amitié franco-britannique avec l’intervention particulièrement efficace d’un commissaire de police français, tout comme dans « Le dragon vert à sept têtes ». Celles et ceux qui lisent encore Gaston Leroux ou Maurice Leblanc apprécieront peut-être…
Ma note
4/5
LES SEPT TÊTES DU DRAGON VERT (CHARLES LUCIETO)
Le résumé du livre
En septembre 1929, de retour de mission en Afrique, l’agent Teddy Legrand s’aperçoit que son pied à terre parisien a été visité et soigneusement fouillé dans ses moindres recoins. Pourtant rien n’a été dérobé. Il pense d’abord que si l’on s’intéresse autant à lui, c’est qu’il fut le premier espion français présent dans la maison Ipatiev à Ekaterinbourg, lieu de l’assassinat par les Bolcheviks du Tsar Nicolas II, de sa famille et de toute sa suite. Il dut se déguiser en pope pour pouvoir s’en approcher trois jours après le massacre. Teddy fut même un temps cuisinier de Koltchak, opposant notoire au régime léniniste. Mais, en fait, son « visiteur » n’est que son ami et complice James Nobody, agent de l’Intelligence Service britannique au sourire « pickwickien », qui enquête sur la possible falsification du dernier message griffonné sur un mur de la villa par la tsarine peu avant son exécution. Une mystérieuse inscription cachée sur une icône détenue par elle les lance sur la piste d’une organisation appelée « Dragon vert » qui serait responsable de nombre d’assassinats politiques et qui agirait en secret. En effet, avant d’être sous l’influence de Raspoutine, le couple impérial le fut sous celle d’un étrange médecin français, Maître Philippe. Quel fut réellement son rôle ? Faisait-il partie de la conspiration ? Et qui fut le véritable géniteur du tsarévitch ?
Ma critique
« Les sept têtes du dragon vert » est un roman d’espionnage relativement court et fort agréable à lire, le genre de texte distrayant qu’on ne produit plus de nos jours. Ses deux héros, Legrand et Nobody, font un peu penser à OSS 117 voire à James Bond avant l’heure. Ils ont le don de se retrouver dans des situations improbables et de toujours s’en sortir sans une égratignure et avec panache et élégance. Cette affaire démarre de façon assez palpitante et prometteuse. L’auteur promène le lecteur à divers endroits du globe comme par exemple le Phanar de Constantinople, haut lieu de l’orthodoxie avec ses popes aussi fiables qu’un âne qui recule. Les rebondissements ne manquent pas, tout comme l’arrivée de personnages haut en couleur dont on ne sait trop pour qui ils opèrent (un oligarque lituanien, une belle espionne russe, etc.) Dommage que le plaisir soit gâché par une fin ouverte. Aucune des énigmes soulevées ou des enquêtes entamées ne voit sa solution définitive. Cet ouvrage devait faire partie d’une série « La guerre des cerveaux » et être à lire comme un feuilleton. La suite dans le prochain numéro… (Quasi introuvable. Dommage.). Le lecteur se retrouve donc un peu frustré de devoir rester sur sa faim…
Ma note
4/5
CONGO À GOGO (JOSETTE BRUCE)
Le résumé du livre
Dans les années soixante de l’autre siècle, l’agent secret OSS 117 atterrit à l’aéroport N’Gili de Léopoldville au Congo. Il se déplace officiellement pour une mission d’études à titre d’expert agronome auprès de la FAO. Mais son véritable objectif est de retrouver le professeur Geenwood qui a disparu juste avant de partir pour un safari-photo dans une réserve de la région. Scientifique spécialisé dans le domaine des lasers, Greenwood était en train de mettre au point un rayon capable de neutraliser tous les missiles, une sorte d’arme absolue, un « rayon de la mort ». OSS 117 a à peine le temps de prendre contact avec Blind, le correspondant de la CIA à Léopoldville que tous deux se retrouvent mitraillés sur la route de l’aéroport et échappent à la mort de justesse. Un peu plus tard, l’enquête débute par l’interrogatoire d’Emily Marlow, la secrétaire personnelle du savant, vieille fille au physique ingrat et à l’allure des plus revêches. Qui avait intérêt à cet enlèvement ? Les Russes, toujours avides de nouvelles technologies, seraient-ils impliqués ? Une autre puissance ?
Ma critique
« Congo à gogo » est un roman d’espionnage datant de 1981 qui a fort mal vieilli. Sorti d’une poubelle, d’un grenier ou d’une « boîte à livres », il aurait mieux fait d’y rester. L’intrigue est d’une simplicité navrante, les personnages sans intérêt et toutes les situations convenues et prévisibles. La gouaille et l’érotisme, sans parler d’un certain humour à la française qui caractérisait les meilleurs titres du regretté Jean Bruce sont passés à la trappe. Il faut savoir qu’il parut au total 229 aventures du célèbre espion. Pendant 13 années, sous la plume de Jean Bruce, (Jean Brochet de son vrai nom), en écrivit lui-même 88 de 1949 à 1963, soit plus de 6 titres par an. À sa mort, son épouse Josette Bruce (Josepha Pyrsbyl de son vrai nom) puis ses enfants François et Martine en produisirent 141 de plus, en 19 ans, de 1966 à 1985, soit la bagatelle d’environ 7 titres par an. Une petite entreprise qui ne connut pas la crise. Une usine de production à la chaîne ! Le succès ne se démentit pas à l’époque, surtout à la grande époque, preuve qu’un certain type de lectorat populaire n’était pas très difficile. C’est correctement écrit, facile à lire, prévu pour divertir. Mais une telle production ne peut être qu’aux dépens de la qualité. À oublier.
Ma note
2/5
JE SUIS PILGRIM (TERRY HAYES)
Le résumé du livre
Plongé dans une baignoire remplie d’acide type Destop, le cadavre de femme défigurée et avec toutes les dents arrachées est découvert par Pilgrim et son ami du FBI plongé dans une chambre de motel minable de la côte ouest. Pilgrim, qui cumule un nombre impressionnant d’identités différentes, fait partie de « La Division », une sorte de police des polices créée par le président Kennedy pour surveiller les multiples services secrets américains. Il en fut un des héros majeurs avant que celle-ci fut dissoute. Son ami, lui s’est distingué pendant les évènements du 11 septembre en sauvant un handicapé moteur bloqué dans les étages. À Djeddah (Arabie Saoudite) la décapitation au sabre de son père opposant au régime est à l’origine de la vocation de djihadiste du « Sarrazin » qui fut un héros de la guerre d’Afghanistan avant de diriger sa vengeance contre les Etats-Unis, meilleur soutien des Saoud. Il commence par énucléer le directeur adjoint d’un institut médical syrien, ce qui lui permet de voler des doses de vaccin contre la variole, maladie disparue depuis plus de trente ans mais qu’il veut répandre là-bas sous une forme nettement plus virulente…
Ma critique
« Je suis Pilgrim » est un roman d’espionnage à tiroirs dans lequel l’intrigue (une tentative de contamination par un virus « à gain de forme » se mêle à deux enquêtes policières adjacentes. Cet opus, premier roman de Terry Hayes, scénariste hollywoodien (« From hell », « Mad Max 2 ») spécialisé dans le spectaculaire et les effets spéciaux, se présente sous la forme d’un pavé de plus de 900 pages qui se lit relativement rapidement, mais sans être un véritable « page-turner », vu que le rythme s’essouffle parfois par manque de péripéties ou par des retours en arrière importants et même des histoires dans l’histoire. L’auteur a sans doute voulu trop en faire en privilégiant le gore et le spectaculaire au risque de tomber dans l’invraisemblance et le manichéisme. Le lecteur n’échappera pas au mythe du super-héros de chez Marvel qui sauve le monde à lui tout seul, qui se fait torturer à mort, mais arrive encore à se battre et à vaincre. Sans oublier le méchant qui arrive à bricoler un super virus dans un coin de garage avec quelques appareils d’occasion achetés sur internet et des tutos de même provenance. On y croit. Amateurs de vraisemblance, de nuance et de finesse, pourront s’éviter le pensum et en rester à John Le Carré et autres auteurs plus « sérieux ». Les autres apprécieront peut-être l’ouvrage pour son côté violent voire sadique, son spectaculaire et ses effets aussi faciles que clinquants.
Ma note
3/5
LE CRÉPUSCULE DES FAUVES (MARC LÉVY)
Le résumé du livre
Tels des Robin des bois de l’ère numérique, les membres du Groupe 9 réalisent leur premier exploit. En introduisant divers virus, malwares et autres bots, dans des circuits informatiques, ils parviennent à dérober plus de 250 millions de dollars à diverses banques et autres milliardaires peu sympathiques et à les reverser à plusieurs milliers de gens lésés par ces derniers. Pendant ce temps, à Istambul, Maya, partie à la recherche d’une petite réfugiée syrienne porteuse de documents aussi compromettants pour les ripoux oligarques que les célèbres « Panama papers », est repérée par les services secrets turcs et traquée dans la nuit, d’abord en voiture, puis à pied dans la campagne, à travers champs et forêts. Elle finit par leur échapper miraculeusement et par se cacher dans un camp de réfugiés syriens. Parviendra-t-elle à trouver une aide assez efficace pour pouvoir être ex-filtrée du pays ? Le Groupe 9 pourra-t-il récupérer les documents et confondre tous ces fauves prêts à dévorer l’humanité ?
Ma critique
« Le crépuscule des fauves » est le deuxième tome d’une saga d’aventures et d’espionnage qui s’annonce longue et pas particulièrement passionnante. Après la présentation des personnages du premier opus, le lecteur espère entrer dans le dur dans celui-ci. Malheureusement, même arrivé à la dernière page, on sent que l’on est encore fort loin du dénouement, même si quelques miettes, qu’on ne déflorera pas, sont jetées à la toute dernière page sur l’identité du mystérieux neuvième comparse. L’auteur tente de décrire les menées secrètes des oligarques, leur désir d’imposer un nouvel ordre mondial basé sur un crédit social à la chinoise, leur emprise sur les médias, les fake-news, le poids des réseaux sociaux, les psy-ops, les inversions accusatoires et la corruption généralisée. Mais sans doute de peur d’être taxé de complotisme, il ne va jamais au fond des choses et prend bien soin de toujours se maintenir sur le droit fil de la pensée unique en imputant toutes ces turpitudes aux seuls « méchants » patentés du narratif officiel. (Trump, mais également Nigel Farrage que l’on reconnaîtra aisément sous le pseudo de « Garbage », « ordure », Murdoch sous celui de « Berdoch », voire Zuckerberg, relooké en « Sucker »). La narration, se dispersant sur chacun des personnages, manque de cohérence, de punch, de suspens et même parfois de vraisemblance. Un troisième tome est déjà paru. Lévy poussera-t-il le bouchon jusqu’à en tartiner 9 ? Le lecteur risque de vite se lasser des bricolages numériques de cette charmante bande de rocambolesques pirates du net…
Ma note
3/5