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UN FIASCO MAÇONNIQUE (ÉMILE FLOURENS)

Le résumé du livre

En 1899 puis en 1907, à l’initiative de sommités de la maçonnerie, furent organisées deux conférences internationales à La Haye. Ces hauts dignitaires souvent d’origine juive voulaient lancer une initiative en faveur de la paix mondiale. Pour y parvenir, ils voulaient créer une cour d’arbitrage internationale permanente à laquelle tous les états auraient dû se soumettre en cas de litige. Président de l’Alliance Israélite Universelle et Grand maître du Rite Ecossais, Adolphe Crémieux avait quelques années auparavant entrepris un lobbying intense auprès de l’empereur Napoléon III et du Tsar Alexandre II. Le président américain Roosevelt et le tsar Nicolas II furent officiellement à l’origine du projet qui se solda par un échec apparent, car elles n’empêchèrent pas la guerre de 1914. Après un peu plus de deux mois de travaux, le texte de l’Acte final de la Convention de la Haye fut signé le 29 juillet 1899 par les représentants de vingt-sept États, dont vingt-et-un européens. Ces deux Conventions de la paix représentent aujourd’hui les règles de droit coutumier de première importance, même si entre-temps les Conventions de Genève de 1949 et leurs Protocoles additionnels de 1977 les ont considérablement élargies.

Ma critique

Cet ouvrage écrit par un ancien ministre des Affaires étrangères et publié en 1912, est aujourd’hui un important document historique analysant de façon objective l’ébauche avortée selon l’auteur des premières instances internationales, en réalité l’acte de naissance de la Cour pénale internationale de La Haye. Suivront ensuite la SDN puis l’ONU et toutes ses annexes. Les arguments contre cette « nouveauté » ne manquaient pourtant pas. « Tout ce mouvement pour la paix, si beau à n’en considérer que l’apparence, n’est au fond que la preuve d’une sotte bonhomie », écrivit à l’époque Robert von Mohl. « Le but de tous ces projets de paix c’est de faire régner la paix ; or ce n’est pas la paix qui est le but, c’est le droit ; or toutes les garanties imaginables ne préviennent pas la violation du droit », ajoutait F. Laurent. Le plus amusant est de s’apercevoir que le véritable objectif de toutes ces grandes manœuvres était la création d’un Etat mondial sur le modèle des Etats-Unis d’Amérique, une fédération universelle, un gouvernement mondial. Ceci il y a plus d’un siècle. Ces gens-là ont de la patience, de la suite dans les idées. Document très intéressant pour les amateurs d’Histoire ou pour quiconque s’intéresse à la géopolitique actuelle.

Ma note

3/5