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MANUEL PRATIQUE DE LA CULTURE MARAÎCHÈRE DE PARIS (MOREAU & DAVERNE)

Le résumé du livre

À la demande de la société de jardinage et d’horticulture de Paris, les auteurs ont rédigé une somme tout à fait remarquable sur les méthodes de culture des maraîchers et jardiniers professionnels de la capitale. Leur travail récompensé par un prix est devenu par la suite un ouvrage de référence dans le milieu, tellement il est précis, complet, documenté et utilisable, autant par les amateurs que par les professionnels. Il débute par une histoire sommaire de la culture maraîchère. Le lecteur y découvrira entre autres que le terme « marais » était encore à l’époque (1845) encore synonyme de « jardin » et qu’au fil des siècles et des constructions, ces lieux de production durent peu à peu s’éloigner du centre de la capitale jusqu’à se retrouver de plus en plus en périphérie. L’utilisation du premier châssis date de 1780, celle du premier forçage de l’asperge blanche de 1792. Chaque hectare de potager donnait du travail à 5 ou 6 personnes soit au total environ 9000 emplois rien que pour Paris intra-muros.

Ma critique

Le « Manuel pratique de la culture maraîchère à Paris » se compose de 13 chapitres. On y découvre tout ce qui se rapporte aux sols, aux expositions. En ce qui concerne les engrais, les maraîchers n’utilisent que du fumier de cheval ou de bovin. En revanche, ils pratiquent la rotation systématique des cultures, le terreautage, le compostage et le paillage. La plus grande partie de l’ouvrage est une description mois par mois de toutes les cultures pratiquées qui sont nombreuses et variées. Celle du chou de Chine est déjà bien connue, mais peu répandue, car elle ne trouve que peu de débouchés. Celle des fraises (surtout celle des Alpes) également car déjà concurrencée par celle de régions au climat plus doux permettant des récoltes plus précoces. Un chapitre est réservé aux maladies et aux insectes ravageurs avec malheureusement peu ou pas de parades. L’ouvrage se termine par la récolte et la conservation des graines (heureuse époque où personne n’avait eu l’idée monstrueuse de breveter le vivant !), puis par un index alphabétique des légumes permettant au lecteur de se retrouver aisément dans l’ouvrage. Il ressort de cette fort intéressante lecture que nos ancêtres avaient déjà une connaissance et une maîtrise remarquable des techniques de culture, qu’ils pratiquaient le bio et même une certaine forme de permaculture, technique qui semble si avant-gardiste à certains. Une fois encore, pas grand-chose de nouveau sous le soleil !

Ma note

4/5