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LES QUATRE VÉRITÉS (DAVID LODGE)

Le résumé du livre

Après un premier roman réussi, Adrian n’a plus jamais connu le succès. Du coup, il a abandonné le roman, et s’est contenté de produire des anthologies. Avec son épouse Eleanor, il s’est retiré dans un petit cottage à la campagne non loin de l’aéroport de Gatwick. Arrive à l’improviste Sam, leur ami d’université, qui a mieux réussi dans la production de feuilletons télévisés. C’est à ce titre qu’il a été interviewé par Fanny Tarrant, jeune journaliste effrontée, qui a vite compris les failles du personnage. Particulièrement vexé par l’article que cela a donné dans un journal du dimanche, Sam veut tenter de se venger par l’entremise de son ami Adrian. Celui-ci devra se laisser interviewer à son tour. À cette occasion, il devra essayer de tirer les vers du nez de la journaliste pour avoir la matière d’un article féroce qu’il pourrait écrire ultérieurement. Mais rien ne va se passer comme prévu…

Ma critique

« Les quatre vérités » est un court roman ou une novella un peu longue (168 pages) tirée d’une pièce « The writing game » que l’auteur ne put produire que dans la région de Birmingham. Un procédé de recyclage plutôt inhabituel. L’inverse, l’adaptation au théâtre ou au cinéma, d’une œuvre littéraire étant nettement plus fréquente. Cette base scénique se sent tout au long de l’intrigue assez simplette mais avec une réelle unité de lieu, d’espace et de temps. Tout se passe dans le cottage d’Eleanor et Adrian. Les dialogues occupent la plus grande partie de la narration. David Lodge cesse dans cet ouvrage de fustiger le catholicisme pour s’intéresser au journalisme de scoop. Il en profite pour démonter cette nouvelle façon de procéder des interviewers faite d’insolence, de grossièreté, d’indiscrétions, d’agressivité pour ne pas dire de méchanceté pure. Pour gagner un brin de popularité, le pauvre auteur doit passer sous les fourches caudines d’une teigneuse par ailleurs assez fine mouche qui sait fort bien manipuler ses victimes. La fin, assez bien trouvée, un peu en forme de morale de fable, remet la balle au centre. Quant à l’humour dont l’auteur semblait si bien doté dans d’autres titres, il est assez peu présent dans celui-ci. Dommage.

Ma note

3/5