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LES DAMES A LA LICORNE (RENÉ BARJAVEL & OLENKA DE VEER)

Le résumé du livre

La descendance comtale et royale de l’Angleterre remonte aux années 900 avec la rencontre que Foulque 1er, dit « Le Roux » fit avec une charmante licorne. De générations en générations, au fil des alliances avec les lions, s’établit toute une dynastie de descendants de ceux-ci qui perdura au fil des siècles jusqu’à l’actuelle souveraine, Elizabeth II. L’Irlande, d’abord indépendante et gérée par toutes sortes de roitelets en guerre permanente les uns contre les autres, fut vite conquise par les Anglais qui s’y taillèrent d’immenses propriétés qu’ils faisaient cultiver et entretenir par des paysans irlandais qui devaient verser une forte redevance au Landlord, lequel en rétrocédait une part au trésor de la couronne. Quand un paysan ne pouvait pas payer pour une raison quelconque (mauvaises récoltes, maladie de la pomme de terre, etc), il était jeté en prison et sa maison était détruite. Très rares étaient les landlords un peu compatissants. L’un d’eux, sir Jonathan, pour avoir dispensé ses gens de la taxe, y laissa toute sa fortune et perdit même son magnifique domaine de l’île de Saint Albans. Un de ses successeurs charitables, sir John Greene, n’eut pas un meilleur sort. Marié et père de cinq filles, il les vit toutes partir soit pour entrer dans les ordres comme Alice, soit pour se marier avec son chauffeur comme Griselda avant de devoir quitter l’île complètement ruiné…

Ma critique

« Les dames à la licorne » se présente comme un roman hybride, aux frontières du fantastique, de l’historique, du sentimental et même du biographique. En effet, l’histoire de Greene et de ses cinq filles est authentique, car ce personnage est en fait un ancêtre d’Olenka de Veer, la co-auteure de l’ouvrage. L’ensemble forme donc un cocktail un peu bizarre qui part de la nuit des temps, celui des légendes du cycle arthurien pour s’achever de nos jours avec Olenka de Veer retournant sur l’île irlandaise en question avec la crainte de voir tous ses rêves déçus. Au-delà de l’histoire de ces deux familles de notables anglais et écossais tombés amoureux de la verte Erin et au-delà des destinées amoureuses des cinq filles, le lecteur pourra être fortement intéressé par tout le volet fantastique du début en forme de très longue introduction historique et mythique (rappelant beaucoup « L’enchanteur ») et également par le récit des longs siècles de souffrance d’un petit peuple opprimé et colonisé de bien cruelle manière.

Ma note

3,5/5