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LE TELEPHONE PORTABLE, GADGET DE DESTRUCTION MASSIVE (PIÈCES ET MAIN D’ŒUVRE)

Le résumé du livre

Les semi-conducteurs sont la cause de maxi-nuisances autant au moment de leur conception, qu’à ceux de leur utilisation puis de leur improbable recyclage. Savez-vous que près de Grenoble l’usine MST Alliance qui fabrique des puces pour portables utilise 40 millions de kwh d’électricité par an pour y parvenir, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 20 000 foyers ? Elle engloutit aussi 700 m3 d’eau par heure, autant qu’une ville de 50 000 habitants. Et pour ne rien arranger, elle pollue gravement l’environnement. En 2002, elle a rejeté dans la nature 9 tonnes d’oxydes d’azote, 10 270 tonnes de CO2 et 40 tonnes de composés organiques volatils divers. Les nappes phréatiques de la région sont contaminées au xylène, toluène, trichloroéthane chloré et autres. Et quid des effets nocifs et délétères des champs électromagnétiques générés par les appareils eux-mêmes ainsi que par les antennes relais sur les êtres humains et les animaux ? Il est maintenant prouvé que des ruptures de brins d’ADN de cellules peuvent se produire et perturber la synthèse naturelle des protéines. Des abeilles exposées à ce genre de rayonnements en arrivent à ne plus retrouver leur chemin vers leur ruche et à mourir…

Ma critique

« Le téléphone portable, gadget de destruction massive » est un essai assez court, agréable à lire, mais bien percutant sur les méfaits d’un petit appareil que l’on retrouve partout et dont certains sont devenus tellement accros qu’ils ne peuvent plus vivre sans. Il rend bien des services. Mais comme toute avancée technologique, il peut se révéler la meilleure et la pire des choses. Cet ouvrage qui se présente comme l’un des réquisitoires les plus sévères sur la question présente tous ses aspects négatifs, tous ses dangers, depuis sa conception jusqu’à sa fin peu glorieuse dans une décharge du tiers-monde, après un vague recyclage de quelques composants éventuellement réutilisables. Le bilan de cet appareil est exorbitant autant pour la nature par le pillage de toutes les ressources, que pour l’homme qui finit par être esclave de sa machine, particulièrement les jeunes générations nées avec lui et que pour la société qui se voit évoluer lentement vers un contrôle social quasi absolu (traçage, fichage des individus) avec pour conséquence une perte de démocratie et de liberté d’expression. À lire pour mieux comprendre les enjeux de notre temps…

Ma note

4,5/5