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LE MOINE NOIR (ANTON TCHEKHOV)

Le résumé du livre

Kovrine est invité à se refaire une santé à la campagne dans la propriété de son ami Semionytch, grand amateur de jardins et de botanique. Il tombe amoureux de sa fille Tania tout en étant le jouet d’hallucinations inquiétantes. Un étrange moine noir lui apparaît de temps à autre… Siline dispose d’un joli domaine rural, mais cela ne suffit pas à son bonheur. Bien qu’elle lui ait donné deux beaux enfants, sa femme ne l’aime pas. Il confie sa détresse à un ami… Une femme enceinte annonce à son mari qu’elle sait qu’elle va mourir dès qu’elle aura accouché. Comment est-ce possible ?… Un enfant découvre le goût et la saveur des huitres… Un vieil homme accompagné de sa fille doit apporter au barine le loyer de tout son village, ce qui représente une grosse somme dont il a la sottise de se vanter. En chemin, il est attaqué par des brigands… Un arpenteur se fait conduire par un paysan. Mais comme ce dernier semble l’entrainer ailleurs qu’à la destination prévue, il se méfie et lui raconte qu’il est armé. Le paysan s’enfuit illico à toutes jambes, abandonnant l’arpenteur au fond d’un bois… Un vieux soldat veut tout régenter dans son village. Ses concitoyens, qui n’en peuvent plus, tentent de se débarrasser de lui… Dans un train, un contrôleur se met à faire du zèle. En pleine nuit, il réveille en sursaut un voyageur qui le prend très mal…

Ma critique

« Le moine noir » est un recueil comprenant une trentaine de nouvelles du grand écrivain russe. On y trouve toutes sortes de registres, le fantastique, le naturalisme social, le psychologique et le sentimental sous les formes d’historiettes de la vie quotidienne, de compte-rendus de séances de conseils municipaux ou de procès sans grande importance, de deux contes de Noël et d’une pièce de théâtre en deux actes. Tchekhov met en scène aussi bien moujiks ou petits fonctionnaires que nobles ou propriétaires terriens. Lire ces nouvelles finement ciselées nous plonge dans le monde d’avant la révolution de 1917, un monde un peu nostalgique, un brin désenchanté et déjà mûr pour le grand basculement. Des histoires toutes simples, quasiment des historiettes, même pas des faits divers. Juste une galerie de personnages plus ou moins hauts en couleurs, pourvus de quelques qualités, mais surtout de beaucoup de défauts tel ce maire de village du fond de la Sibérie qui voit un dignitaire iranien transiter par chez lui et qui n’a de cesse de le harceler pour obtenir une décoration exotique vu que c’est un maniaque de ce genre de hochet. Les chutes ne sont pas spectaculaires, mais seulement abruptes, ce qui crée néanmoins la surprise. Agréables à lire même à notre époque, ces nouvelles toujours amusantes et bien observées ne sont quand même pas du niveau des pièces de théâtre de ce grand auteur.

Ma note

3,5/5