LE CRÉPUSCULE ET L’AUBE (KEN FOLLETT)
Le résumé du livre
997. Le sud de l’Angleterre vit sous la menace des fréquents pillages et ravages des terribles Vikings. Une nuit, le jeune Edgar, habile constructeur de bateaux, quitte discrètement sa famille dans une barque qu’il a fabriquée en imitant la forme d’un drakkar. Il veut s’enfuir avec Sunmi, la femme qu’il aime mais qui est mariée avec un autre. C’est alors qu’une attaque viking se produit dans son village. Il se précipite pour prévenir les moines et les habitants en sonnant la cloche de l’église. Dans la confusion générale, il finit par retrouver Sunmi morte assassinée, tout comme son propre père. Sa maison familiale et le petit chantier naval ont été détruits par un incendie. Seuls sa mère et ses deux frères ont échappés de justesse au massacre. Mais les voilà tous sans-abri ni ressources. Deux jours plus tard, accompagné de ses deux frères Wigelm et Wilwulf, Wynstan, évèque de Shiring, vient constater les dégâts qui sont plus importants que ce qu’il imaginait. Il va devoir réduire son train de vie luxueux et même faire quelques sacrifices, ce dont il a horreur. Il octroie néanmoins à la famille d’Edgar la permission de cultiver une misérable petite ferme que les précédents occupants avaient abandonnée pour ne pas mourir de faim.
Ma critique
« Le crépuscule et l’aube » est un roman historique-fleuve (852 pages) de lecture un brin laborieuse. Il ne s’agit pas d’une saga foisonnante, pleine d’évènements et de personnages divers et variés, mais d’une histoire ne s’étendant que sur une dizaine d’années, sur un territoire restreint et ne mettant en scène qu’un nombre réduit de personnages pour la plupart vénaux, cruels et antipathiques, à l’exception d’Edgar, de Ragna et d’Aldred. Follett use et abuse de la recette qui a fait son succès : alterner les scènes de sexe et d’amour avec celles de barbarie et d’horreur. De ce côté-là, il faut bien reconnaître que les lecteurs sont grassement servis. Assassinats, tortures (castration et énucléation), viols, incendies et humiliations en tous genres ne manquent pas. Il faut bien que ce chapitre de l’histoire anglaise corresponde à l’image qu’il convient de s’en faire actuellement, celle d’une époque barbare, ignare et tristement obscurantiste. Les vrais amateurs d’Histoire en seront pour leurs frais. Quant aux autres, sans doute trouveront-ils que ce pavé un brin ennuyeux et poussif est loin être le meilleur de cet auteur.
Ma note
3,5/5