UNE SI JOLIE PETITE FILLE (GITTA SERENY)
Le résumé du livre
En 1968, à quelque temps d’intervalle, deux petits garçons de 3 et 4 ans sont retrouvés étranglés à Newcastle on Tyne, en Grande-Bretagne. Très vite, les soupçons de la police se portent sur deux gamines de 13 et 11 ans, Norma et Mary Bell. Cette dernière sera seule condamnée à la perpétuité, placée dans un premier temps dans un centre d’éducation fermé, puis dans une prison pour femme dès ses 14 ans. Elle n’en sortira qu’en 1980, c’est-à-dire 12 années plus tard à l’âge de 23 ans. L’affaire ayant révulsé l’opinion publique, elle devra se cacher et bénéficier d’une nouvelle identité pour tenter de se bâtir une nouvelle vie. Trente années plus tard, l’auteure, ayant déjà écrit un premier livre sur celle-ci, retrouve Mary Bell, maintenant mariée et mère d’une petite fille.
Ma critique
Ce livre n’est en aucun cas un roman. C’est plutôt un long reportage, une longue et très fouillée enquête journalistique donnant à connaître dans ses plus infimes détails le parcours d’une enfant du peuple devenue meurtrière. En découvrant son enfance en compagnie d’une mère prostituée la livrant à des pédophiles et un père peu présent et n’étant d’ailleurs pas le sien, le lecteur comprendra les raisons profondes de ces gestes monstrueux. L’auteure ne les excuse évidemment pas. Elle préfère chercher des explications et surtout ne se cache pas pour condamner une société qui fait passer une enfant devant un tribunal pour adultes, ne lui propose aucun soin psy et ne lui laisse faire que fort peu d’études. D’une lecture un peu laborieuse et ne permettant pas d’entendre la voix des victimes, « Une si jolie petite fille » pose plus de questions qu’il n’en résout et laisse un goût amer une fois la dernière page atteinte.
Ma note
2,5/5