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AGENT ORANGE, APOCALYPSE VIETNAM (ANDRÉ BOUNY)

Le résumé du livre

La guerre du Vietnam fut un conflit interminable qui dura trente ans. Tout d’abord avec la France qui envoya 150 000 hommes et quitta le terrain après la défaite de Dien-Bien-Phu puis avec les Etats-Unis qui déployèrent un million de combattants et ne lésinèrent sur aucun moyen, même les plus barbares, avant d’abandonner en 1975. Ainsi larguèrent-ils sur le pays la bagatelle de 7 millions de tonnes de bombes de toutes sortes (dont le napalm, le phosphore blanc et les obus à fragmentation) soit trois fois plus que tout ce qui fut déversé sur l’Europe et l’Asie au cours de la seconde guerre mondiale. L’arme la plus terrible fut l’Agent orange, un défoliant à base de dioxine, fabriqué par Dow Chemicals, Monsanto et quelques autres, qui transforma des millions d’hectares de jungle en désert pour pouvoir plus aisément débusquer les soldats Viet-Congs. Au total, cent millions de litres de ce poison furent pulvérisés sur le pays, polluant les terres, les rizières, les cours d’eau et les nappes phréatiques pour des années. Un biocide dantesque sans oublier un coût humain monstrueux. 4,8 millions de Vietnamiens et des dizaines de milliers de GI’s y furent exposés et développèrent toutes sortes de cancers et autres maladies graves. Les femmes se mirent à accoucher de bébés mort-nés, difformes, hydrocéphales, aveugles, sans bras, sans jambes, etc. Et cela continue encore et encore, sans doute tant que tout le pays ne sera pas dépollué !

Ma critique

La lecture de cet essai ne peut laisser personne indifférent. C’est un véritable coup de poing au plexus solaire ! Comment un pays libre, démocratique, toujours dans le camp du bien et du juste, a-t-il pu se livrer à pareilles monstruosités ? Comment a-t-il pu bafouer tous les traités internationaux sur la guerre et ne jamais reconnaître ses torts, même du bout des lèvres ? Tous les recours auprès des juridictions américaines pour obtenir réparation des préjudices subis ont été rejetés. Les 70 000 vétérans atteints dans leur chair ne reçurent en compensation que des indemnisations dérisoires (de 250 à 13 000 dollars). Pire, cette horrible méthode de défoliation ne fut pas unique. Des millions de palmiers dattiers subirent le même sort pendant la guerre d’Irak tout comme des milliers d’hectares de jungle en Colombie. L’ouvrage est illustré par de très nombreuses photos dont la vision est à déconseiller aux âmes sensibles. Le lecteur ressort de cette lecture d’autant plus révolté et écœuré qu’il sait que ce véritable crime contre le génome humain signé JFK n’est pas près d’être sanctionné…

Ma note

4,5/5