L’ÉGLISE ECLIPSEE (GEORGES VINSON)
Le résumé du livre
Lors de son apparition à La Salette en 1846, Notre-Dame fit cette bizarre prédiction aux deux enfants qui l’écoutaient : « Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’anti-Christ. L’Eglise sera éclipsée, le monde sera dans la consternation… » Tout commença à la mort de Pie XII avec l’arrivée de JeanXXIII et avec le Concile Vatican II… Divers évènements étranges se produisirent. Pourquoi le cardinal Siri, dernier prélat nommé par Pie XII faillit par deux fois être placé sur le trône de Saint-Pierre en lieu et place d’abord de Paul VI, puis de Jean-Paul II ? Il aurait subi des menaces de mort pour lui-même et pour ses proches pendant le Conclave. De même, la mort rapide de Jean-Paul Ier reste difficilement explicable pour ne pas dire suspecte. De plus, Jean XXIII et Paul VI étaient francs-maçons de haut grade et Jean-Paul II, au départ comédien, était connu pour ses idées modernistes. Le déclin de l’Eglise, s’il est devenu criant depuis le Concile, ne datait pas d’hier. On peut remonter au schisme de l’Eglise orientale, à la Renaissance, au protestantisme et à la révolution de 1789 avec la constitution civile du clergé et le culte robespierriste de l’Être Suprême qui devait se substituer à elle. Peu à peu, de théocentrique, la société devint anthropocentrique. Le bonheur ne devait plus être dans l’au-delà, mais sur terre, non pas après la mort, mais ici et maintenant. Pour ceux qui voulaient en finir avec le catholicisme, il ne restait plus qu’une dernière étape, s’emparer du Vatican…
Ma critique
« L’Eglise éclipsée » est un essai socio-religieux et théologique d’inspiration sédévacantiste écrit de façon anonyme (Georges Vinson n’a signé que la préface) et basé sur nombre de textes et de faits historiques. L’analyse s’arrête à la période Jean-Paul II. Les pontificats suivants, loin de redresser la barre, n’ont fait qu’aggraver la situation. Plutôt que de combattre de front l’Église, il valait beaucoup mieux la subvertir de l’intérieur, l’infiltrer à l’aide de séminaristes ou de jeunes prêtres acquis à la cause que l’on aiderait à franchir rapidement tous les échelons de la hiérarchie jusqu’à ce qu’ils deviennent cardinaux et donc électeurs d’un pape conforme à leurs idées. Même si le Christ a promis que les « portes de l’enfer » ne pourraient rien contre son Eglise, la lecture de cet ouvrage laisse une impression un brin amère d’autant plus dans la partie décrivant les positionnements des traditionalistes comme la Fraternité Saint-Pierre ou Saint-Pie X avec leurs reniements ou leurs louvoiements divers et variés. Intéressant néanmoins pour s’informer sur un sujet brûlant et crucial. Mériterait une mise à jour qui inclurait Benoît XVI et surtout François.
Ma note
3,5/5